
Restauration des terres pour améliorer l’accès à l'alimentation et aux emplois dans les zones de savane du nord
Afin de créer de nouvelles opportunités d’emploi et d’améliorer l’autosuffisance alimentaire dans le Nord, le gouvernement du Ghana a lancé les initiatives « Un district, Une usine » et « Planter pour l’alimentation et l’emploi ». Le programme « Un district, Une usine » vise à créer au moins une usine ou une entreprise dans chacun des 216 districts du Ghana afin de créer des pôles de croissance économique pouvant accélérer le développement de ces zones et créer des emplois pour les nombreux jeunes. L’objectif principal de cette politique est de transformer la structure de l’économie d’une économie dépendante de la production et de l’exportation de matières premières vers une économie industrialisée à valeur ajoutée, en provenance principalement du secteur privé.
La campagne « Planter pour l’alimentation et l’emploi » invite tous les Ghanéens à considérer l’agriculture comme une activité à temps plein ou à temps partiel. La politique repose sur cinq grands piliers: (i) fourniture de semences améliorées aux agriculteurs à des prix subventionnés (subvention de 50%); (ii) fourniture d’engrais au profit des agriculteurs à des prix subventionnés (réduction des prix de 50%); (iii) fourniture de services de vulgarisation gratuits au profit des agriculteurs; (iv) support aux opportunités de commercialisation pour les produits après la récolte; (v) e-agriculture, une plate-forme technologique pour surveiller et suivre les activités et les progrès des agriculteurs grâce à un système de base de données. Les cinq cultures subventionnées dans la phase pilote initiale sont : le maïs, le riz, le soja, le sorgho et les légumes (tomate, oignon et piment). Pour faire partie de la campagne, un agriculteur a besoin d’un minimum de 2 à 3 acres.
S’appuyant sur ces politiques, le projet 3S au Ghana vise à restaurer 400 000 hectares de terres dans 14 districts dans les zones de savane du nord et la zone de transition écologique de la région orientale et créer 12 000 emplois directs et 25 000 emplois indirects en 3 ans. Ces emplois seront créés par : (i) la réactivation ou l’extension des processus des industries agroalimentaires rurales existantes (tomate, beurre de karité, jus de fruit, moringa); (ii) le réoutillage des systèmes de production énergétique utilisant la biomasse issue de déchets agricoles avec des cuisinières améliorées à haut rendement énergétique (bambou et rotin); (iii) la gestion des déchets ménagers pour la production de biogaz; (iv) l’amélioration de la production vivrière par la gestion des eaux de pluie.