Gambie

Emplois à terre pour les jeunes et les rapatriés

En moyenne, 12,5 tonnes de sol sont perdues par hectare et par an en Gambie. En outre, les gambiens vivant en zone rurale sont confrontés à : une pauvreté endémique, des pratiques agricoles inefficaces et improductives engendrant des rendements médiocres et des pertes de récoltes régulières en raison des précipitations irrégulières, et des chaînes de valeur faibles et sous-développées pour les produits agricoles. Cela conduit à un accès limité aux marchés et une baisse des prix des produits vendus dont les conditions de stockage et de conservation sont inadéquates. Les 61% de la population rurale qui tombe en dessous du seuil de pauvreté, avec un revenu inférieur à 1,50 USD par jour, sont affectés de manière disproportionnée par la dégradation de l’environnement. Le revenu médian dans le secteur de l’agriculture est le plus bas de l’économie.

Étant donné que les secteurs liés à l’exploitation des terres n’offrent pas d’options de subsistance viables aux populations jeunes de plus en plus nombreuses dans les zones rurales, l’exode vers les zones urbaines et la migration vers d’autres pays deviennent la seule option viable. Poussés par le besoin d’aider leurs familles, de nombreux jeunes Gambiens choisissent de faire le long et dangereux voyage vers l’Europe. D’innombrables migrants disparaissent dans les centres de rétention de migrants ou disparaissent dans les sables du Sahara. Ceux qui sont capables de terminer le voyage sont souvent considérés comme des migrants économiques et renvoyés chez eux.

Pour réintégrer les migrants de retour et offrir une alternative à la migration aux autres jeunes qui luttent pour avoir un revenu, la Gambie investit dans un projet 3S qui créera 25 000 emplois liés à l’exploitation des terres pour les jeunes ruraux et les migrants de retour. La création de nouvelles opportunités d’emploi aidera à fournir aux jeunes des revenus durables. Au cours des cinq prochaines années, un plan d’action accordera la priorité aux investissements dans les kafos des jeunes (groupes villageois traditionnels) qui réhabiliteront les terres et revitaliseront les potagers locaux. Pour créer 5 000 nouveaux emplois par an, les autorités traditionnelles et les gouvernements locaux offriront aux jeunes un accès sécurisé à la terre et faciliteront l’enregistrement de titres fonciers. L’initiative 3S aidera à mobiliser les investissements nécessaires pour développer ensuite les opportunités dans les secteurs économiques liés à l’exploitation des terres, en particulier l’agro-alimentaire, la foresterie et l’écotourisme.